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Marché

Chaise Panton


Vue des stands


Le design a ses puces

Retrouver Tallon, Mouille ou Charlotte Perriand dans un passage pittoresque du vieux Paris ? C'est l'ambition, ce week-end, des Puces du design.

La sixième édition des Puces du Design confirme la bonne santé de cette manifestation devenue un rendez-vous incontournable des particuliers flâneurs et avertis, et des professionnels avides de nouvelles pièces. Créee par Fabien Bonillo de la galerie-boutique La Corbeille (Passage du Grand-Cerf) et Aude Charié (du bureau de presse Papyrus), elle rassemble, sur quelques dizaines de stands, mobilier (principalement chaises et fauteuils), luminaire, vaisselle et objets de décoration, des années 50 aux pièces les plus contemporaines.

La configuration compacte de l’installation permet d’évaluer aisément la qualité de “la marchandise” qui cette année encore regroupe grands noms du design (Saarinen, Tallon, Paulin, Panton...) et anonymes, en mettant à l’honneur les années 60-70, loi du marché oblige, avec quelques incursions antérieures : spot métallique de Raymond Loewy (4 000 F) fauteuil et repose-pieds de Charles Eames (édition récente mais d’occasion, 26 000 F). Comme toujours quelques stands satellites hors-sujet se greffent à la manifestation apportant leur note décalée...

Pour peu que les exposants veillent à ce qu’elles ne prennent pas l’eau, ce qui ne s’est pas toujours vérifié lors de notre visite, les pièces sont globalement en bon état, on peut toujours en discuter les prix, dans des limites raisonnables, sans se laisser impresssionner par le côté bobo chic du quartier et donc de la clientèle. Une belle occasion, même si l’on ne veut pas bourse délier, d’exercer son œil et son discours auprès de brocanteurs triés sur le volet.


 Yamina Benaï
20.10.2001