Home > Le Quotidien des Arts > Les métamorphoses du paysage

Expositions

Gustave Courbet, Taureau blanc et génisse blonde, 1850, huile sur toile, signée en bas à gauche, 88,5 x 115 cm
© Galerie Brame et Lorenceau


Auguste Ortmans, Chasse en forêt de Fontainebleau, huile sur panneau, signée en bas à gauche, 11 x 15 cm
© Galerie Brame et Lorenceau


Les métamorphoses du paysage

La galerie Brame et Lorenceau célèbre les paysagistes français du 19e siècle.

On ne présente plus la Galerie Brame et Lorenceau. Voici maintenant 135 ans que quatre générations de spécialistes du 19e et du 20e siècle français se succèdent, fournissant au passage nombre de musées parmi lesquels le musée d’Orsay, la National Gallery de Londres ou le Metropolitan de New York. En 1863, Hector Brame et Jean Lorenceau fondaient leur galerie pour accompagner et soutenir de jeunes talents, Courbet, Fantin-Latour, Degas, Toulouse-Lautrec ou Daumier. Aujourd’hui, ce sont leurs descendants, Sylvie Brame et François Lorenceau, qui accueillent professionnels et particuliers dans les salons de la galerie installée au 68 boulevard Malesherbes.

Cette saison, ils célèbrent le paysage avec une centaine de peintures, d’aquarelles et de dessins d’une cinquantaine d’artistes du 19e siècle. On y retrouve les plus grands noms du genre au sommet de leur art. Ainsi, Clairière en forêt, une lumineuse huile sur toile de Théodore Rousseau, « digne de celles du Louvre » selon François Lorenceau, ou Taureau blanc et génisse blonde peint par Courbet dans les environs d’Ornans, à l’endroit même où l’année suivante, il faisait poser ses trois sœurs pour Les demoiselles du village.

Mais cette exposition est aussi l’occasion de découvrir les petits chef-d’œuvres de peintres moins connus. Ce sont par exemple La chasse en forêt de Fontainebleau d’Auguste Ortmans, un petit bijou de l’école de Barbizon, ou Sur la côte Amalfitaine de Rémond, une délicate étude de paysage néoclassique peinte dans un village de pêcheurs en 1822. Dernière surprise, la galerie révèle les talents de paysagiste du sculpteur animalier Barye. Habitué de Fontainebleau et de Barbizon, il a laissé de nombreux paysages dont le sombre Cerf dans les rochers.


 Zoé Blumenfeld
23.10.2001