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Expositions

Shirley Paes Leme Pela Fresta, 1984-1998
© Photo : Marlucio Ferreira


José Damasceno Dois estudos sobre uma dimensao perdida, 1996
© Photo : Vicente de Mello


Douze artistes brésiliens sur les rives de la Gironde

Dans le cadre de la célébration des 500 ans de la découverte du Brésil, de jeunes artistes brésiliens investissent l’Entrepôt du Musée d’art contemporain de Bordeaux.

C’est à Sao-Paulo que l’aventure démarre. À l’occasion de la célébration des 500 ans de la découverte du Brésil par le Portugais Pedro Alvarez Cabral, le ministère de la Culture brésilien et l'association «Associação Brasil 500 anos artes visuais», présidée par Edemar Cid Ferreira, ont décidé de présenter à São-Paulo, une vaste exposition reprenant l'histoire de la culture du Brésil. Les différents chapitres de cette gigantesque manifestation circulent à travers le monde sous diverses formes. Le C.A.P.C. de Bordeaux s’en est réservé l’aspect le plus actuel en sélectionnant 12 jeunes artistes prometteurs et en les invitant à réaliser des installations in situ dans la grande nef de l’Entrepôt.

Sur environ 800 m2, les douze artistes retenus réalisent sur place, selon leur spécialité, des sculptures, installations ou vidéo-installations d’envergure. Parmi les œuvres les plus insolites, celle de Carlitho Carvalhoso, dont les volumes affrontent l’espace, propose de grands éléments moulés en plâtre et scindés en deux puis déplacés, amenant le visiteur à déambuler entre eux. Quant à Solange Pessoa, s’inspirant de son environnement immédiat, elle occupe le haut et le bas de l’espace d’exposition. Elle installe au sol, des sculptures en bronze et, suspendues au plafond, des éléments de toile, de terre et d’éponge. Cabelo, féru d' insectes, présente un patchwork de dessins sur toile déposés à même le sol ou suspendus aux murs, ainsi que des vidéos où les protagonistes mi-humains, mi-vers de terre rampent dans les rues du centre historique de Rio de Janeiro. Rosana Paulino, afro-brésilienne, élabore des centaines de scapulaires sur lesquels sont reproduites des photos de sa famille et de ses amis.. Si l’exposition ne présente pas de peinture dite classique, José Damasceno réinterprète à sa façon la question du paysage en réalisant des scènes à même le mur à l’aide d’élastiques et de cigarettes… Autant d’artistes aux personnalités et aux oeuvres diverses qui gagnent à être présentés sur la scène internationale.

Considérée comme une exposition-découverte, cette manifestation entre dans le cadre de multiples événements parisiens sur le thème du Brésil : la Galerie Templon, le Centre Georges Pompidou, la Galerie nationale du Jeu de Paume qui présente actuellement deux expositions, l'une consacrée à Mira Schendel et la seconde intitulée Tunga, participent à cet engouement…


 Souad Hali
26.10.2001