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Marché

Stand du peintre Parrot La Garenne.
© Françoise Monnin


Stand du peintre Bourdin
© Françoise Monnin


Mac 2000, les artistes parlent au public

A la clôture de sa 17e édition, les chiffres confirment le succès de ce salon à contre-courant.

Quatorze mille entrées payantes, neuf cent dix œuvres vendues : en refermant les portes de la dix-septième édition de leur Salon d'art contemporain, hier soir, ses organisateurs, l'artiste Concha Benedito et son mari Hubert, étaient satisfaits. L'installation de la manifestation au Pavillon d'Auteuil n'a pas nui à sa fréquentation. Et les cent onze artistes qui ont présenté leur travail ont trouvé collectionneurs à leurs mesures. Certes, le succès de MAC 2000 tient à la modestie des prix pratiqués (2 000 à 20 000 FF pour l'essentiel). Bien sûr, la grève qui se déroule actuellement dans les musées parisiens a favorisé la venue des amateurs d'art. Mais surtout, l'occasion unique de rencontrer, sur chaque stand, l'artiste au milieu de ses œuvres, continue de fasciner les promeneurs. «Ils aiment voir qui fait quoi et qui est qui, par rapport à ce qu'il fait», confirme le sculpteur Tengizman. «C'est fatiguant, déclare quand à elle le peintre Frachet, mais je suis si contente d'avoir quitté mon atelier dix jours durant ; d'avoir échangé avec le public ; et, plus encore, avec les autres artistes».

Étrange zoo, en vérité, au sein duquel les conversations, fortement empreintes d'humanité et d'utopies, vont bon train ! Ici, le peintre turc Onay Akbas offre un whisky coca, là, l'artiste d'Orléans Chauvigny de Blot entonne une vieille chanson, un peu plus loin le Vietnamien Nguyen Van Du, élu prix du public cette année, sourit merveilleusement, tandis que deux de ses collègues, Bourdin et Parrot La Garenne, refont le monde, bras dessus, bras dessous... Un petit coin de paradis, quoi. Loin, très loin du snobisme de mise à la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain). Si peu des artistes de MAC 2000 cherchent à inventer la poudre, c'est probablement parce que la plupart d'entre eux sont fondamentalement heureux.


 Françoise Monnin
29.10.2001