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Marché

Un vase impérial de famille rose à « sujet européen », marque de Qianlong, 13 cm (1736-1795)
Estimation : 780 000 $


Montre bracelet « tigre », diamants, diamants et onyx
Estimation : 250 000 / 400 000 $


Merveilles à Hong-Kong

La saison d'automne de Christie's à Hong-Kong s'achève sur deux ventes de prestige : les œuvres d'art chinoises et la haute joaillerie.

Du 28 au 31 octobre, les salles de Christie’s à Hong-Kong accueillent leurs sept grandes ventes d’automne, en majeure partie consacrées à l’art chinois. Avant-hier, l’hôtel Marriott proposait des cigares et des grands crus. Hier, c’était les peintures chinoises depuis les paysages peints à l’encre sur soie au 16e siècle par Wen Zhengming jusqu’aux aquarelles abstraites de Zhang Daqian et aux toiles réalistes d’un artiste contemporain comme Wang Yidong. Aujourd’hui et demain, c’est au tour de la haute joaillerie et des œuvres d’art chinoises.

Les pièces maîtresses de la vente de bijoux proposés par des collectionneurs orientaux illustrent le goût traditionnel pour la couleur jaune, symbole de royauté ou de sainteté en Inde, en Chine ou dans le monde indonésien. On trouve ainsi un diamant de 32 carats taillé en cabochon rectangulaire dont la couleur jaune pâle fut très en vogue au 17e siècle sous le nom de warna air cempaka (de la couleur de l’eau où le fruit cempaka a été lavé), mais aussi une superbe bague montée d’un diamant jaune vif de 6 carats (estimée à 300 000 $) ou des pièces dessinées par des créateurs occidentaux comme une montre tigre en diamant, onyx et diamant jaune de Cartier.

En ce qui concerne les œuvres d’art, les techniques du feu sont à l’honneur. Du côté des métaux, on remarque un vase rituel en bronze au décor de masques taotie daté du 13e siècle av. J.C. ou des émaux cloisonnés Ming tel ce vase de forme archaïque estimé à 360 000 $ mais surtout trois figures en bronze doré de la dynastie Ming. Ces sculptures de divinités bouddhistes – Avalokitesvara et deux gardiens Devaraja - sont exceptionnelles par leur taille monumentale (de 150 à 210 cm) et par leur inspiration chinoise en rupture avec la tradition indienne. En ce qui concerne les céramiques, un vase miniature en porcelaine est particulièrement remarquable. Créé dans les ateliers du palais impérial et portant un décor à l’occidentale inspiré par l’iconographie de la Vierge à l’enfant, il constitue l’un des rares témoignage du goût de l’empereur Qianlong pour l’art occidental.


 Zoé Blumenfeld
30.10.2001