Paris à l'heure asiatique

Créé par Christian Deydier en 1998 et actuellement présidé par Antoine Lebel, l'automne asiatique occupe aujourd'hui une place bien déterminée sur le marché de l’art asiatique en France. Depuis janvier 2001, une structure sociale a été établie : l’Association des Spécialistes des Arts Asiatiques. Si au départ, seuls 7 galeristes participaient à la manifestation, on en comptait 12 l'an passé et 14 cette année : Au Vieux Chinois, Antoine Lebel, C.T. Loo, la galerie Luohan, la galerie Captier et de nouveaux arrivants tels que Slim Bouchoucha ou Jean Lostalem... Une évolution progressive qui en dit long sur la volonté de mettre en relief un art très prisé tout en relançant la machine commerciale.

Si la notoriété de cet événement ne fait qu’augmenter, le principe reste le même : les galeries concentrées dans les 6e, 7e et 8e arrondissements organisent une exposition thématique. Jusqu’au 20 novembre, elles ouvrent leurs portes sur des œuvres issues d’une même culture, l’Extrême Orient, et proposent des bronzes, des porcelaines, du mobilier chinois ou des sculptures, des œuvres utilitaires ou des pièces de dévotion. De quoi satisfaire les simples curieux et les marchands en quête d’objets rares. Parallèlement, des maisons de ventes proposent des enchères d’art asiatique comme Piasa le 9 novembre avec une belle collection de céramiques japonaises, d'okimonos et de netsuke... La capitale française arrivera-t-elle un jour à voler la vedette à l'Asian Art de Londres ou à la New York International Asian Art Fair ? Le lancement au mois de septembre 2002 d'une Biennale des arts asiatiques, qui se déroulera en alternance avec l'Automne asiatique, permettra, en tout cas, de conforter sérieusement sa position sur le marché..