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Souvenirs d’Afrique

Illustrateur naturaliste, Denis Clavreul nous propose son regard sur le continent noir.

Denis Clavreul entretient depuis l’enfance une fascination pour le continent africain. Pourtant, ce n’est qu’à l’abord de la quarantaine qu’il s’y rendra pour la première fois. Passionné de biologie, il est titulaire d’une thèse de doctorat. Mais il aime par-dessus tout passer son temps à observer la nature. Magie d’Afrique témoigne de ces voyages et de ces moments de contemplation. « Chaque observation attentive me ravit, chaque dessin m’aide à remettre sans cesse en question l’idée que je me fais du monde et de moi-même. » explique Denis Clavreul dans sa préface.

De format panoramique, l’ouvrage est un grand reportage sur la faune et la flore africaine illustré par des aquarelles et non par des photographies. Denis Clavreul a parcouru les espaces sauvages de la Tanzanie et s’est laissé surprendre par la beauté de la nature. Ses dessins dépeignent ici un mâle guib venu braver son intrusion, là des rhinocéros effectuant quelques ruades, ou encore de jeunes hippopotames jouant près d’une mare. On trouve également des vues des vastes étendues africaines. Plateaux et collines du Parc national du Tarangire, lac et falaises de Manyara ou village Massaï sont peints avec délicatesse. Le trait est léger et souvent inachevé, les couleurs naturelles et transparentes.

Le livre consacre sept chapitres à différents espaces naturels préservés, comme le volcan Ngorongoro ou la région d’Olduvai et ses plaines arides. Il est riche en illustrations, sur 184 pages environ 150 sont entièrement dédiées aux dessins de Denis Clavreul. Pour chaque sujet, un texte de l’auteur décrit le lieu évoqué, avec des détails géographiques. On retrouve en annexe toutes les images du livre, avec les légendes et anecdotes de l’auteur. Ce livre à l’intérêt documentaire raconte aussi l’étonnement sans cesse renouvelé d’un artiste-scientifique face aux merveilles de la nature : « J’ai vu les plus beaux papillons, non pas sur de belles fleurs tropicales, mais sur la carcasse d’un gnou mort. ».


 Laure Desthieux
01.12.2001